"Venir demander 15 mois ferme avec mandat de dépôt, pour être monté dans un avion - puisque les poursuites pour dégradations ont été abandonnées -, donc c’est simplement pour être monté dans un avion et en être ressorti, c’est démesuré.
J’ai cité l’exemple d’un blocage d’un train, exactement identique, à Cahors, où les gens ont été relaxés parce que c’était la liberté constitutionnelle qui s’exerçait, le droit de manifester et le droit de grève, et le procureur n’avait d’ailleurs requis que des amendes.
Je suis persuadé que l’Etat en Métropole n’aurait pas pu agir de la sorte, et c’est ce qui fait dire d’ailleurs à Gérard Jodar qu’il a l’impression d’être dans une colonie et qui lui fait parler de justice coloniale, parce que, je vais vous donner un exemple, c’est aux Comores qu’on voit des syndicalistes, pour entrave à la circulation, condamnés à de la prison ferme. Aux Comores. C’est la seule jurisprudence que j’aie trouvée. Alors est-ce qu’en Nouvelle-Calédonie on est aux Comores ? C’est la question que je pose.
J’interprète ça comme la résultante finalement d’une stratégie de l’Etat qui pense pouvoir décridibiliser et criminaliser l’action de l’USTKE depuis 2 ans, avec le nouveau Haut-Commissaire qui, systématiquement, charge les piquets de grève, et je dis que c’est très très dangereux !"